Le théâtre aide à vivre.
Molière n’échappe pas à la règle en faisant du Misanthrope une pièce cathartique, un exutoire à son mal de vivre.
Il fait rire parfois mais le rire est noir, désespéré.
Écrite en 1666, à un moment où le pouvoir du jeune Louis s’affermit, la pièce dépeint une noblesse qui devra rentrer dans le rang.
Prisonnière d’une cour où tout n’est que faux-semblant et jeu de composition, chacun devra développer une stratégie de survie. L’animal perce sous l’homme.
Seul le commerce règne à la cour. Il régente les rapports de d’amour et d’amitié.
Il entretient une violence sourde entre les hommes.
Qui ne se plie pas à la règle doit partir.
« Quand on est au plus près des mots [de Molière], on se rend compte qu’ils traversent les siècles et qu’ils nous parlent aujourd’hui avec une langue qui a, certes un peu bougé, mais Molière, c’est un plaisir d’acteur. »
Serge Lipszyc, propos recueillis par France Info, 2023